Comme dans l’œuvre de Malek, découpe parmi les images à ta disposition celles qui représentent ce que tu préfères dans la vie, celles qui te rappellent bons souvenirs. Tu peux même ramener des images de chez toi ! Ensuite, construis en origami la petite boîte à souvenir en papier, décore-la et places-y tes images porte-bonheur. Maintenant, tu peux amener tes souvenirs partout avec toi !
Les enfants seront invités à activer la broderie collective de Cindy Bannani, le temps d’un après-midi. Installé.es tous.tes ensemble autour de la broderie, nous leur lirons des histoires qui abordent les questions de représentation au musée ou encore de luttes antiracistes. Ces lectures nous permettront d’échanger avec eux autour de ces questions, également abordées par Cindy Bannani dans son œuvre. Le tout en brodant et en leur permettant ainsi de participer eux aussi à la réalisation de l’œuvre !
Chahid El Batti animera un jeu poétique avec les enfants. Ensemble, ils créeront une petite édition autour de leurs rêves. Ils formeront un petit livre en découpant des étoiles dans du papier. Ils choisiront et assembleront les mots qui décrivent leurs rêves au cours de l’atelier d’écriture et ils pourront ensuite écrire et dessiner à partir des mots choisis afin que l’édition retrace l’aventure poétique de chacun.
Les enfants seront invités, comme dans l’œuvre d’Aya Abu Hawash, à créer leur propre tableau. Dans son œuvre, l’artiste créée à partir de feuilles de néflier, qui constituent un rappel tout aussi nostalgique que sensible aux rues de Haïfa, Sidon et Beirut, ses villes d’origine et de passage. De la même façon, les enfants auront à leur disposition plusieurs fleurs à partir desquelles penser une œuvre singulière et poétique.
Talk avec Muddyoush animé par Neil Lovett
Avant que le soleil n’explose, performance musicale de Tara Sammouri
Neil Lovett est co-fondateur du mat3amclub et passionné de musique. Il s’intéresse spécifiquement à la diffusion et à la réception du mouvement des musiques électroniques. Dans le cadre de cette discussion, il invitera à sa table Muddyoush, producteur-dj et fondateur du label collection Délusion Records. Ensemble, ils aborderont la manière dont la musique électronique peut être un terrain d’expérimentation artistique tout autant qu’un lieu de résistance politique.
« Comment rêver quand les jours s’obscurcissent ? Et si le soleil ne se levait pas demain ? »
Avant que le soleil n’explose s’offre comme un moment suspendu, où les voix des poète.sses s’accordent au sein d’une polyphonie. Le texte performé est un patchwork de fragments de poèmes, de lectures et d’écrits, aussi bien tirés de la littérature levantine que de travaux personnels. Les mots tissent et rassemblent, ils assistent à nos rêves, avortent nos pensées et gorgent nos imaginaires, avant de s’échouer sur une plage d’argent faite de craintes et d’espoirs.
Tara Sammouri vous invite à écouter des noces sonores : oud et narrations se nouent afin de créer la vie, ensemble, à partir de récits
Projection de courts-métrages kalam aflam x mat3amclub et Bon appétit, installation vidéo de Malek Abdelmajeed
Les histoires diasporiques ou marquées par la domination coloniale sont des récits souvent amputés, effacés, invisibilisés. Le mat3amclub vous propose de faire revivre ces histoires dans le cadre d’une soirée de projection autour du thème « Le film comme archive : archiver le présent pour le futur », réalisée en collaboration avec kalam aflam suivi de la présentation d’une installation vidéo de l’artiste Malek Abdelmajeed, intitulée Bon appétit.
La projection « Le film comme archive : archiver le présent pour futur » est réalisée en partenariat avec kalam aflam. Kalam aflam est un collectif crée dans la volonté de proposer un espace pour les arts, les cultures arabes et nord-africaines, tout en soutenant les jeunes talents les plus prometteurs de la région. Depuis un an, ils ont réalisé de nombreux évènements proposant à la fois des discussions, des concerts, des expositions et des cycles de projection. Au cours de cette soirée seront projetés des courts métrages d’artistes et cinéastes issus du Maghreb et du Machrek, sélectionnés par kalam aflam autour du thème de l’archive.
Bon Appétit est une installation qui dit les fractures. Celles-ci sont liées aux déménagements, aux abandons d’espaces, aux « au revoir » qui laissent derrière eux un vide aussi muet que strident. Ces départs sont matérialisés par des meubles enveloppés de tissus blancs, devenant des écrans sur lesquels est projetée une archive vidéographique. Elle présente le frère de l’artiste enfant, en train de chanter. Dans l’absence de cette pièce, le souvenir se poursuit. Il tourne en boucle, tapisse et comble l’espace, il se heurte en boucle, tapisse, et comble l’espace, il se heurte à ces meubles qui sont ceux de milliers de familles, ces meubles voilés dont les coins et les reliefs dessinent les contours du manque. C’est dans cet espace que l’archive agit, elle panse et repense notre rapport au souvenir.
1. Echoes of the South, Nour Hraiby,2024
Mon film est une exploration du Sud-Liban, une région riche en histoire, en résilience et en héritage culturel. À travers des histoires personnelles et collectives, il capture l’essence du moment présent de déplacement et d’exil dans cette région rurale tout en préservant les récits de ses habitants pour les générations futures. Il réfléchit à l’intersection de la mémoire collective, de l’identité et du lieu, offrant un regard sur les réalités vécues et les aspirations d’une communauté qui n’est souvent pas entendue. Mon film cherche également à rendre hommage à mon grand-père, dont la vie et l’héritage incarnent la résilience et l’esprit du Sud-Liban, servant de pont entre le passé, le présent et l’avenir.
2. Si demain je pars – une mémoire d’une sieste, Rania Lardjane,2023
Si je devais partir demain, quels souvenirs laisserais-je derrière moi ?
3. Out of the City, Ahmed Essam
Un jeune cinéaste étudiant à l’Institut supérieur de cinéma d’Alexandrie (AHIC) est aux prises avec un conflit interne, déchiré entre sa profonde loyauté envers sa ville natale d’Alexandrie et son désir ardent de s’immerger dans la scène cinématographique vibrante du Caire, la capitale en pleine effervescence. Il en discute avec un autre étudiant de l’AHIC, avec qui il partage ses réflexions et ses questions sur le sens de la réussite et ses aspirations personnelles. Cette exploration commune se transforme en une recherche d’un guide, d’un indice qui révèle si les chemins qu’ils ont choisis les mèneront à l’avenir qu’ils souhaitent.
4. Ruines, Emma Bert Lazli,2024
Le film Ruines tente d’élaborer un langage visuel qui permette de refaire surgir une mémoire partagée qui fut confisquée. Une photo est retrouvée au fond d’un tiroir. Un paysage impossible à dater. Ce sont les ruines de Djemila en Algérie. Entre récits et mémoires transmises, archives et cartes virtuelles glanées, le film esquisse la recherche d’une continuité mémorielle, en partant d’une image trouvée mais qui semble encore manquer.
Discussion, cycle de performances et activation d’œuvres réalisées par les artistes de l’exposition à destination de tous les publics. Cet évènement s’inscrit dans l’idée de faire de l’art un moment de partage et d’échange.
11h-13h : « Broder les mots » arpentage et broderie autour de l’oeuvre de Cindy Bannani
14h-15h : Tattoo Halal performance de Myriam Boukrit
Tatto Halal est une performance activée par l’artiste Myriam Boukrit à plusieurs reprises depuis 2022, dans le cadre de ses expositions. En référence à l’émission Just Tattoo of Us sur MTV, elle propose à son public de choisir un tatouage de son choix. Tu peux aussi venir avec un.e ami.e et la.la laisser choisir pour toi. Tattoo Halal teste vos amitiés et l’amour qui vous uni. C’est une performance qui met en place un autre type d’échange avec le public pour l’artiste, lui permettant de vous rendre ce que vous lui donnez. La pratique de Myriam est généreuse, elle souhaite rendre à son public autant qu’elle reçoit de lui, à savoir de l’amour et la curiosité ou encore l’envie de découvrir son travail. A son tour, Myriam souhaite découvrir vos envies, vos idées, vos fantasmes et vos petits secrets.
15h-16h : « Confidences et brosses à dents » activation du jeu de cartes de l’oeuvre Secret Story de 8CLOS.
16h-17h : Marhaba ! Baddik ahwé ? performance de Tara Sammouri
« Je prépare ce qui va nous permettre d’être lié, je prépare le café. »
Installez-vous dans cette imbrication d’espaces. Vous êtes chez Tara Sammouri, retirez vos chaussures et prenez place, le rituel va commencer. Sentez-vous cette odeur familière qui vient vous effleurer les narines? C’est le café ! C’est la mère de Tara qui lui a transmis ce savoir-faire, vous êtes dans une sphère familiale. On utilise un “ghalay” pour porter à ébullition le café moulu et on le sert à tous les invités dans des tasses appelées “fanajin”, en symbole d’accueil, de don de soi et d’hospitalité. Patientez, les bonnes choses prennent du temps. Faire le café n’est pas anodin, c’est un geste rituel permettant de se mêler aux autres, c’est un geste sacré. Tara est la médiatrice, la metteuse en scène de ce geste quotidien. Elle l’ancre dans le présent et le sacralise en vous l’offrant. Parlez et discutez dans la langue que vous voulez, ou ne parlez pas, ce moment est à vous. Votre café arrive, une fois dans vos mains, il devient un immense fleuve connectant les mondes de chacun et vous enlace pour vous permettre de vous rencontrer, dans un monde où l’art et la vie sont entremêlés.
17h-18h : « Reprendre possession de nos récits, inventer nos propres modes de narration », discussion entre Tassa et le duo d’artistes Sara Rottenwohrer et Emma Berger-Pierre, modérée par Léna Kemiche.
Cette discussion réunira la chercheuse et journaliste indépendante Tassa et le duo d’artiste Sara Rottenwohrer et Emma Berger-Pierre autour des questions de narration, de mémoire et d’archive des récits diasporiques.
Sara Rottenwohrer et Emma Berger-Pierre sont deux artistes qui vivent et travaillent entre Genève et Paris. Leur collaboration tourne autour des échanges historiques puis personnels entre leur deux pays d’origines, l’Espagne et l’Algérie. A travers la sculpture, l’installation et l’édition, elles racontent des histoires non linéaires, familiales, collectives ; elles créent des espaces de recueil où sont tissées des manières d’être en relation avec l’absence et les archives. Ces croisements de voix leur permettent de questionner un territoire passé et présent en prise avec ses enjeux historiques, politiques et sociaux. Elles mènent un projet curatorial à travers la production mensuelle d’Almanach où différents artistes sont invité.e.x.s. Elles travaillent aussi en association avec d’autres artistes, notamment pour le festival de musique Mapping ou la Biennale d’art de Genève. De septembre à novembre 2024, elles développent un projet de résidence de trois mois à Artagon Paris.
Journaliste, chercheuse indépendante et manageuse, Tassa est spécialisée dans l’histoire culturelle des diasporas en France. Dans une démarche pluridisciplinaire, elle slalome entre la musique et plus spécifiquement le rap et ses enjeux, les arts visuels et la politique à travers une grille d’analyse décoloniale et antiraciste.
Quelques idées pour les pirates avec Léna Kemiche, Jade Saber, Mathilde Badie, Louise Thurin, Anaïs Auger-Mathurin, Nora Diaby, Juliette Hage et Aïda Sidhoum.
Comment développer ses compétences d’hackeuse ?
Dans le cadre de l’exposition “Dans mon peignoir j’attends la fin du monde”, le mat3amclub a souhaité développer au cours d’un workshop ses réflexions sur les espaces de représentation introduites par le propos de l’exposition. Lors de deux journées professionnelles, nous avons invité 5 curatrices, coordinatrices d’expositions, historiennes et travailleuses de l’art à partager leurs expériences en tant qu’indépendantes dans le milieu de l’art contemporain. Un constat était partagé : ce milieu génère en chacune de nous des questionnements, de l’inquiétude parfois, de la colère, de la frustration souvent et beaucoup de joie, malgré toutes les difficultés à exister au sein de cet écosystème complexe de l’art contemporain.
Nous avons donc pris le temps de réunir nos échanges sous la forme d’une carte mentale dans laquelle nous vous invitons à naviguer pour trouver à votre tour des moyens d’agir, de désobéir, d’hacker le système si jamais, tout comme nous, vous vous sentez pirates !
NOUS TENONS À REMERCIER CHALEUREUSEMENT
NEIL LOVETT – CO-FONDATEUR ET BOSS DU MAT3AMCLUB
DAHLIA SABER – POUR SA CONTRIBUTION ÉDITORIALE
LINDA SABER – NOTRE REINE MÈRE
HAJAR LAHMAR – POUR SES MAINS DE FÉE
FATMA MEKKAOUI – DE TOUJOURS NOUS AIDER
SAFI BEN LARBI- POUR LA CONTRIBUTION AU BANQUET
SALAH KEMICHE- POUR SON SOUTIEN INESTIMABLE
NICOLAS VEREIN – POUR SON AIDE PRÉCIEUSE
ZAKARI MEKHALIF – POUR SES OUTILS ET SON GRAND COEUR
ARIANE JAFFRAIN – POUR SON AIDE DE PRO SUR LES VISUELS
THOMAS UGHETTO – D’AVOIR CAPTURÉ LES MOMENTS DE JOIE
VICTOR GRECK- UN AMI PRÉCIEUX À GARDER PRÈS DE SOI
FOUAD SALAIME – ARCHITECTE ET SCÉNOGRAPHE DE GÉNIE
MERCI INFINIMENT AUX ARTISTES
CHAHID EL BATTI
SORAYA ABDELHOUARET
MYRIAM BOUKRIT
MALEK ABDELMAJEED
YOMNA EL BEYALY
AYA ABU HAWASH
TARA SAMMOURI
CINDY BANNANI
ANISSA IDRISSI BOUGHANEM
JASMINE SDIGUI
NURIA MOKHTAR
FERYEL KAABECHE
8CLOS
MERCI À NOS INVITÉ.ES POUR LES MOMENTS D’ÉCHANGE
TALAL ESHKI, KENZA BELKADI, KALAM AFLAM, MAHER AL KAROUI, TASSA, SARA ROTTENWOHRER, EMMA BERGER-PIERRE, JULIETTE HAGE, MATHILDE BADIE, AÏDA SIDHOUM, LOUISE THURIN.
MERCI À TOUS.TES NOS ADHÉRENT.ES POUR LA FORCE
