Au cours du XXe siècle, avec l’implantation d’écoles des Beaux-Arts « à la française » comme modèle académique, de Damas à Bagdad, en passant par Le Caire et Alger, de nombreux artistes issus de ces grandes villes tentent d’émerger. Grâce aux bourses d’études, la plupart séjournent à Paris et certains s’y installent. D’autres connaissent des itinéraires multiples, entre destins nationaux et art en exil, transits momentanés ou perpétuels.
Il se forme ainsi à Paris un foyer de modernités cosmopolites mais marginales, dont cet ouvrage révèle l’histoire, de 1908 à 1987, en quatre grands chapitres chronologiques s’efforçant de raconter les trajectoires de plus d’une centaine d’artistes de pays arabes ou nord-africains (Algérie, Égypte, Irak, Jordanie, Liban, Maroc, Palestine, Syrie et Tunisie).
Réunissant un grand nombre d’œuvres et de documents d’archives, cet ouvrage se propose de cartographier l’ensemble de ces échanges entre Paris et les modernités arabes et de raviver une histoire de l’art jusqu’ici très peu documentée.