Préliminaires pour un verger futur

Trois histoires d’amour autour de la Palestine d’aujourd’hui, de ses légendes et de son futur. De Shanghaï à Jérusalem, de Gaza à Bombay, chacun des personnages de ces nouvelles tente, loin de la terre natale ou de la langue maternelle interdite, de forger ses propres récits.
Karim Kattan écrit ici, dans une modernité affirmée, des textes denses et intimes. Sa voix talentueuse annonce une nouvelle génération d’auteurs palestiniens.

What’s ours

Cette monographie présente pour la première fois le travail de la jeune photographe beyrouthine Myriam Boulos, nominée au sein de l’agence Magnum. Elle pose un regard sans concession sur la révolution qui a commencé au Liban en 2019 avec des manifestations contre la corruption gouvernementale et l’austérité, pour culminer avec les conséquences de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août 2020. Elle représente la jeunesse bouillonante de son pays, ses amis et sa famille avec une énergie brute et une approche intime, dans la joie et la colère. Myriam Boulos fait du corps dans l’espace public un motif puissant face à la négligence et à la violence de l’État. De son approche de la photographie, elle déclare : « C’est plus un besoin qu’un choix. Je suis obsédée par les choses et je ne sais pas comment gérer ces obsessions autrement que par la photographie. »

Beyrouth sur Seine

Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d’origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu’il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ?
Alors qu’en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles. Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme « Palestine », « organisation armée », « phalangistes » sont prononcés dans les JT français.
Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s’engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c’est la famille désormais.

Images de l’exil

Venues de très loin, certaines images ont durablement façonné notre imaginaire : celles de l’exilé, du réfugié ou encore du migrant, participent de cette structuration et font ainsi partie de notre patrimoine mental. Leur diffusion fut assurée par les contes et les légendes, par les chants, les prières et les comptines mais aussi par des représentations visuelles qui, au fil du temps, en ont précisé les contours. Les religions ont fourni les récits nécessaires pour que s’édifie une puissante iconographie de l’exil. Adam et Ève chassés du Paradis, La Fuite en Égypte, L’Exode, sont autant d’exemples que Duccio, Giotto, Masaccio ou Fra Angelico… vont peindre sur les murs des églises ou des monastères.
Dans la folle accélération qui caractérise les temps modernes, émerge une iconographie considérable de la fuite, de l’errance et de l’exclusion, provoquées par les guerres, les régimes de terreur ou la pénurie. Les peintres et les photographes, de Marc Chagall à Robert Capa, s’emparent du sujet et accueillent dans leurs œuvres ces « rayés de l’histoire » au destin aussi incertain qu’éprouvant. Les vidéos et les installations de nombreux artistes contemporains interrogent très opportunément aujourd’hui un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Mona Hatoum, Francis Alÿs, Kimsooja, Adrian Paci, Mohamed Bourouissa, Barthélémy Toguo, Zineb Sedira… et bien d’autres encore, produisent des œuvres riches de sens dans lesquelles les notions de frontières et d’identité font l’objet d’un traitement qui peut fluctuer entre le documentaire et le récit fictionnel et poétique.

Read the room #2

Mophradat’s biennial festival Read the Room returns for a second time to Kaaitheater. The festival is an experimental place filled with desires and projections but the future it presumes is for many today inconceivable as a time and place to come. Nonetheless, by coming together for three distinct evening programmes, the festival claims an emotional gathering space – where visual artists, performers, musicians, and writers come together to make work with each other and with audiences to navigate and locate shared memories, feelings, and words.

Mophradat creates opportunities for artists from the Arab world through an inventive approach to funding, commissioning, collaborating, and gathering.

These are tools of the present

Cette publication comprend une série d’entretiens avec des artistes, musiciens et écrivains contemporains qui dialoguent avec Beyrouth et le Caire .
Sans prétendre offrir un aperçu des scènes artistiques de ces villes, cet ouvrage esquisse une vision de la manière dont les artistes envisagent ce que signifie être actif dans le contexte de ces villes. Il offre un aperçu des circonstances qui ont structuré l’histoire de ces artistes et des influences souvent accidentelles qui ont façonné la manière dont leurs pratiques se sont développées.
These are the tools of the present est publié à l’occasion de Meeting Points 8, « Both Sides of the Curtain ». Meeting Points est un événement international multidisciplinaire d’art contemporain qui prend le monde arabe comme point de départ pour poser des questions sur l’art. Meeting Points tente d’imaginer et d’interroger des modèles de production et de présentation de l’art contemporain, développés à travers la recherche curatoriale dans le monde arabe.

Les Racines poussent aussi dans le béton

Pour cette exposition au MAC VAL, « Les racines poussent aussi dans le béton », Kader Attia imagine une réflexion en forme de parcours initiatique, autour de l’architecture et de sa relation aux corps. Une exposition qu’il imagine comme une « conversation intime avec le public du MAC VAL » pour ensemble « sonder les maux et les joies qui articulent la vie dans les cités ». Ayant grandi à Garges-lès-Gonesse, il souligne la familiarité des paysages (architectures, population, transports en communs etc…), et a la sensation, à chaque fois qu’il vient au MAC VAL, de « rentrer à la maison ».

Ne m’oublie pas

Aucun nom inscrit au dos de l’image, aucune nationalité, aucune date non plus. Photos d’identité, photos grand format en pose de studio, portraits retouchés et pastellisés… Ce livre est né de la découverte par Jean-Marie Donat du fonds photographique du Studio Rex situé dans le quartier populaire de Belsunce à Marseille, essentiellement composé de photos de migrants d’Afrique du Nord et de l’Ouest.

Le Maghreb à l’épreuve de la décolonisation

Analyse les transformations de l’Afrique du Nord au contact du colonisateur.

En guerre(s) pour l’Algérie

La guerre s’est achevée il y a soixante ans en Algérie. Elle a marqué durablement les sociétés française et algérienne et touché directement des millions de personnes. Comment ces Français et ces Algériens ordinaires l’ont-ils vécue ? Quinze femmes et hommes ont accepté de confier leurs souvenirs de jeunesse. Leurs témoignages sont essentiels pour écrire une histoire qui ne soit pas seulement celle des décisions et des grands événements politiques et militaires. Ils éclairent ce que furent des vies simples prises dans la tourmente de la guerre.

Ils étaient appelé du contingent, militaires de carrière, harki ou militants indépendantistes (du FLN et du MNA) en métropole et en Algérie, mais aussi membre de l’OAS, simples civils algériens ou français. Conscients de l’urgence de témoigner, ils racontent la guerre vue d’un appartement d’Alger, d’une usine parisienne, du maquis, d’une caserne. Quelles peurs les habitaient ? Quels dangers ont-ils affrontés ? Quelles étaient aussi les raisons de leur engagement ? Quels étaient leurs espoirs ? Ils répondent à ces questions avec le souci constant de dire au plus vrai, de raconter au plus juste.

Les témoignages ne se situent pas d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée. Ils ne sont pas au service d’un groupe de mémoire particulier. Au contraire. Ils permettent d’explorer les multiples facettes de ce conflit complexe où guerre de libération et luttes fratricides se sont mêlées, où destructions et ravages se sont accompagnés d’aspirations au renouveau.

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