Ne m’oublie pas

Aucun nom inscrit au dos de l’image, aucune nationalité, aucune date non plus. Photos d’identité, photos grand format en pose de studio, portraits retouchés et pastellisés… Ce livre est né de la découverte par Jean-Marie Donat du fonds photographique du Studio Rex situé dans le quartier populaire de Belsunce à Marseille, essentiellement composé de photos de migrants d’Afrique du Nord et de l’Ouest.

Le Maghreb à l’épreuve de la décolonisation

Analyse les transformations de l’Afrique du Nord au contact du colonisateur.

En guerre(s) pour l’Algérie

La guerre s’est achevée il y a soixante ans en Algérie. Elle a marqué durablement les sociétés française et algérienne et touché directement des millions de personnes. Comment ces Français et ces Algériens ordinaires l’ont-ils vécue ? Quinze femmes et hommes ont accepté de confier leurs souvenirs de jeunesse. Leurs témoignages sont essentiels pour écrire une histoire qui ne soit pas seulement celle des décisions et des grands événements politiques et militaires. Ils éclairent ce que furent des vies simples prises dans la tourmente de la guerre.

Ils étaient appelé du contingent, militaires de carrière, harki ou militants indépendantistes (du FLN et du MNA) en métropole et en Algérie, mais aussi membre de l’OAS, simples civils algériens ou français. Conscients de l’urgence de témoigner, ils racontent la guerre vue d’un appartement d’Alger, d’une usine parisienne, du maquis, d’une caserne. Quelles peurs les habitaient ? Quels dangers ont-ils affrontés ? Quelles étaient aussi les raisons de leur engagement ? Quels étaient leurs espoirs ? Ils répondent à ces questions avec le souci constant de dire au plus vrai, de raconter au plus juste.

Les témoignages ne se situent pas d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée. Ils ne sont pas au service d’un groupe de mémoire particulier. Au contraire. Ils permettent d’explorer les multiples facettes de ce conflit complexe où guerre de libération et luttes fratricides se sont mêlées, où destructions et ravages se sont accompagnés d’aspirations au renouveau.

La Palestine expliquée à tout le monde

Berceau des trois monothéismes, la Palestine est sous les feux de son actualité violente, depuis que la création de l’État d’Israël en 1948 l’a vue comme « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». L’histoire de la Palestine contemporaine se souvient de celle des « gens de Terre sainte » mais commence avec « son problème ». Et chacun peut sentir plus ou moins confusément que l’équilibre du monde se joue là, sur ces quelques milliers de kilomètres carrés à l’Orient de la Méditerranée.

À ceux qui disent ne rien comprendre au « conflit israélo-palestinien », Elias Sanbar répond en restituant la continuité d’une histoire – depuis le mandat britannique à partir de 1917 jusqu’à aujourd’hui – que tant de commentaires ont souvent faussée ou étouffée.

La Palestine, c’est l’histoire d’un pays absent que les Palestiniens ont emporté dans leur exil. C’est aussi le long combat qu’il leur a fallu mener pour retrouver un nom, une visibilité, une existence enfin. La Palestine d’Elias Sanbar est polychrome, terre de pluralité, des origines et des croyances.

Algiers, Third world capital

Grandes et petites histoires du Maghreb au Machrek

Mokhtefi (née Klein), a Jewish American from Long Island, has had an exhilarating life. In the 1960s, she served as a press adviser to the National Liberation Front in postwar Algiers, before going to work with Eldridge Cleaver, who was wanted in the US for his role in a deadly shoot-out with Oakland police. Half a century later, as an eighty-nine-year-old painter living on the Upper West Side, Mokhtefi still seasons her prose with the argot of revolution.

Éléments pour un art nouveau

« Voici, réunis dans cette livraison, le contenu de deux livrets que Mohamed Khadda avait publiés de son vivant, augmenté de textes parus ici ou là. Les deux livrets (Éléments pour un art nouveau, 1972 et Feuillets épars liés, 1983) sont aujourd’hui introuvables en librairie, quoique toujours cités dans la presse. Les autres textes sont disséminés dans des publications diverses et, de ce fait, difficiles d’accès. Il m’a donc paru nécessaire de rassembler et de remettre en circulation ces essais qui, désormais, font partie du corpus de documents portant sur l’activité culturelle initiée au moment de l’accession de l’Algérie à l’Indépendance. »
Naget Khadda Vingt-quatre ans après sa disparition en mai 1991, une publication réunissant les textes les plus importants de Mohamed Khadda. Occasion, pour le lecteur, de (re)découvrir l’érudition et le talent d’essayiste de celui qui fut l’un des fondateurs de la peinture algérienne moderne.

1962 : Comment l’indépendance algérienne a transformé la France

La guerre d’Algérie nous parle de la France d’aujourd’hui, en particulier des questions d’identité et de citoyenneté, mais aussi de l’immigration, de la mémoire et de la réconciliation. L’auteur explique comment la Ve République, à ses débuts, s’est appuyée sur la guerre d’Algérie pour restreindre durablement les libertés individuelles ; et comment l’histoire de l’impérialisme et de l’anti- impérialisme français a été réécrite par l’administration, les politiciens et les journalistes pour présenter la décolonisation comme une « fatalité », un mouvement inévitable, au lieu de dire qu’elle marquait l’échec du projet originel d’intégration nationale dans les colonies. Todd Shepard, né en 1969, est maître de conférences (Associate Professor) à la Johns Hopkins University, aux États-Unis.

An Archive of love

This book is a sincere visual exploration and celebration of love in the Middle East and North Africa. The candor of street photography proves to be essential when dealing with love: a theme that is often reduced to a westernized one-size-fits-all or an orientalist wet dream. These photographs are captured when the lens searches beyond the unrest for manifestations of love in all its forms on the streets of the MENA region: the subtle, the indiscreet, the romantic, the platonic, the spiritual, the paternal, and the fraternal.

Ce que la palestine apporte au monde

« À l’heure où la Palestine semble abandonnée de tous, à commencer par les États arabes, nous avons choisi d’y retourner, comme une évidence. Pour raconter son peuple dispersé par l’histoire et les frontières. Nous avons voulu arpenter son territoire, divisé entre Gaza et la Cisjordanie avec Jérusalem pour centre introuvable, annexé par la colonisation israélienne et grignoté par le Mur de séparation.
Devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Elle est une cause, une source d’inspiration pour le monde entier. Le keffieh est le drapeau des révoltés. Palestinien n’est plus seulement une nationalité sans pays, c’est une condition et le refus de s’y plier, c’est une résistance obstinée de chaque instant et de chaque geste.
C’est du monde tel qu’il va mal dont la Palestine nous parle. La Palestine vit déjà à l’heure d’un monde aliéné, surveillé, encagé, ensauvagé, néolibéralisé. Les Palestiniens savent ce que c’est d’être un exilé sur sa propre terre. Apprenons d’eux ! »

Nancy-Kabylie

« T’es en quête ! ». Voilà ce qu’un jour, sa meilleure amie lance à Dorothée Myriam Kellou. De quoi, elle l’ignore. Pourtant tous les indices sont là. Son apprentissage de la langue arabe, son parcours intellectuel, ses voyages, et le besoin de rappeler les origines algériennes de son père. Que sait-elle de sa jeunesse ? Peu de choses. Il l’invite donc à relire un projet de film qu’il lui avait adressé quelques années auparavant. Dorothée y découvre qu’en 1960, son père et sa famille ont été contraints de quitter leur village de Mansourah, où des populations avaient été déplacées sous le contrôle de l’armée française. Chapitre mal connu d’une guerre sur laquelle beaucoup d’ombres demeurent.
Dorothée Myriam Kellou tente d’y apporter sa part de lumière. De Nancy où elle a grandi, en passant par l’Égypte, la Palestine et les Etats-Unis, la jeune femme vogue pour mieux s’ancrer. Dans ce livre très personnel, Dorothée remonte le temps, celui où ses parents – Catherine, jeune française en voyage solidaire en Algérie, et Malek, jeune réalisateur algérien aux sympathies communistes -, se sont connus et aimés. L’autrice évoque aussi son enfance, sa double culture, la force et les tiraillements qu’elle engendre. Le poids du silence en héritage : la guerre, les déplacements de population, les camps. Toutes ces vérités qu’on tait, la violence éprouvée quand enfin elles éclatent. Avec son père, Dorothée retournera sur les lieux de cette histoire traumatique : une maison, un arbre, des témoins d’alors la feront resurgir. Père et fille en feront un film, et ainsi, répareront l’oubli.
Enquête, récit intime, réflexion sur l’histoire, la mémoire, l’identité et la transmission, voyage initiatique, hommage au père et à son pays : ce premier texte de Dorothée Myriam Kellou est inclassable et remarquable pour cette raison même. Il tâtonne, interroge, raconte une Algérie tantôt douloureuse, tantôt rêvée, ouvrant la voie de l’apaisement et de la réconciliation.

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