What’s ours

Cette monographie présente pour la première fois le travail de la jeune photographe beyrouthine Myriam Boulos, nominée au sein de l’agence Magnum. Elle pose un regard sans concession sur la révolution qui a commencé au Liban en 2019 avec des manifestations contre la corruption gouvernementale et l’austérité, pour culminer avec les conséquences de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août 2020. Elle représente la jeunesse bouillonante de son pays, ses amis et sa famille avec une énergie brute et une approche intime, dans la joie et la colère. Myriam Boulos fait du corps dans l’espace public un motif puissant face à la négligence et à la violence de l’État. De son approche de la photographie, elle déclare : « C’est plus un besoin qu’un choix. Je suis obsédée par les choses et je ne sais pas comment gérer ces obsessions autrement que par la photographie. »

Images de l’exil

Venues de très loin, certaines images ont durablement façonné notre imaginaire : celles de l’exilé, du réfugié ou encore du migrant, participent de cette structuration et font ainsi partie de notre patrimoine mental. Leur diffusion fut assurée par les contes et les légendes, par les chants, les prières et les comptines mais aussi par des représentations visuelles qui, au fil du temps, en ont précisé les contours. Les religions ont fourni les récits nécessaires pour que s’édifie une puissante iconographie de l’exil. Adam et Ève chassés du Paradis, La Fuite en Égypte, L’Exode, sont autant d’exemples que Duccio, Giotto, Masaccio ou Fra Angelico… vont peindre sur les murs des églises ou des monastères.
Dans la folle accélération qui caractérise les temps modernes, émerge une iconographie considérable de la fuite, de l’errance et de l’exclusion, provoquées par les guerres, les régimes de terreur ou la pénurie. Les peintres et les photographes, de Marc Chagall à Robert Capa, s’emparent du sujet et accueillent dans leurs œuvres ces « rayés de l’histoire » au destin aussi incertain qu’éprouvant. Les vidéos et les installations de nombreux artistes contemporains interrogent très opportunément aujourd’hui un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Mona Hatoum, Francis Alÿs, Kimsooja, Adrian Paci, Mohamed Bourouissa, Barthélémy Toguo, Zineb Sedira… et bien d’autres encore, produisent des œuvres riches de sens dans lesquelles les notions de frontières et d’identité font l’objet d’un traitement qui peut fluctuer entre le documentaire et le récit fictionnel et poétique.

Read the room #2

Mophradat’s biennial festival Read the Room returns for a second time to Kaaitheater. The festival is an experimental place filled with desires and projections but the future it presumes is for many today inconceivable as a time and place to come. Nonetheless, by coming together for three distinct evening programmes, the festival claims an emotional gathering space – where visual artists, performers, musicians, and writers come together to make work with each other and with audiences to navigate and locate shared memories, feelings, and words.

Mophradat creates opportunities for artists from the Arab world through an inventive approach to funding, commissioning, collaborating, and gathering.

These are tools of the present

Cette publication comprend une série d’entretiens avec des artistes, musiciens et écrivains contemporains qui dialoguent avec Beyrouth et le Caire .
Sans prétendre offrir un aperçu des scènes artistiques de ces villes, cet ouvrage esquisse une vision de la manière dont les artistes envisagent ce que signifie être actif dans le contexte de ces villes. Il offre un aperçu des circonstances qui ont structuré l’histoire de ces artistes et des influences souvent accidentelles qui ont façonné la manière dont leurs pratiques se sont développées.
These are the tools of the present est publié à l’occasion de Meeting Points 8, « Both Sides of the Curtain ». Meeting Points est un événement international multidisciplinaire d’art contemporain qui prend le monde arabe comme point de départ pour poser des questions sur l’art. Meeting Points tente d’imaginer et d’interroger des modèles de production et de présentation de l’art contemporain, développés à travers la recherche curatoriale dans le monde arabe.

Les Racines poussent aussi dans le béton

Pour cette exposition au MAC VAL, « Les racines poussent aussi dans le béton », Kader Attia imagine une réflexion en forme de parcours initiatique, autour de l’architecture et de sa relation aux corps. Une exposition qu’il imagine comme une « conversation intime avec le public du MAC VAL » pour ensemble « sonder les maux et les joies qui articulent la vie dans les cités ». Ayant grandi à Garges-lès-Gonesse, il souligne la familiarité des paysages (architectures, population, transports en communs etc…), et a la sensation, à chaque fois qu’il vient au MAC VAL, de « rentrer à la maison ».

Ne m’oublie pas

Aucun nom inscrit au dos de l’image, aucune nationalité, aucune date non plus. Photos d’identité, photos grand format en pose de studio, portraits retouchés et pastellisés… Ce livre est né de la découverte par Jean-Marie Donat du fonds photographique du Studio Rex situé dans le quartier populaire de Belsunce à Marseille, essentiellement composé de photos de migrants d’Afrique du Nord et de l’Ouest.

What is the residue left from setting a black puddle on fire

Art contemporain

Les textes sont publiés dans leur versions originales en anglais, ainsi que dans leur traduction en dialecte algérien et en français. Un façonnage en soufflet permet aux trois langues de cohabiter et d’être manipulées librement, rendant l’expérience de lecture plus immersive. Le livre propose ainsi d’intégrer les lecteur·ices à l’intimité des sujets traités et vient rappeler par sa forme des symboles présents dans le travail de l’autrice.

Imperfect chronology : Arab Art from the Modern to the Contemporary : works from the Barjeel Art Collection

Based in Sharjah, United Arab Emirates, the Barjeel Art Foundation was established to contribute to the development of the evolving art scene in the Arab region by building a prominent, publicly accessible art collection in the UAE. Over time it has grown to become one of the most holistic collections of Arab art, fostering critical dialogue around art practices both in the region and internationally. Coinciding with a year long series of exhibitions at the Whitechapel Gallery during 2015 and 2016, this unique overview features many rarely seen works by artists across the region from North Africa to the Gulf states as well as Western Asia. Spanning a period from the turn of the twentieth century to the present day, this publication tells a striking visual story of artists who challenged the notions of tradition, territory, and geography. Featuring more than 60 artists and over 100 works of art, along with essays by leading scholars, curators and artists such as Sultan Sooud Al Qassemi, Kamal Boullata, Iftikhar Dadi, Omar Kholeif, Edward McDonald-Toone, Rasha Salti, Nada Shabout and Gilane Tawadros.

L’histoire n’est pas donnée : art contemporain et postcolonialité en France

L’exposition Magiciens de la terre à Paris en 1989 est considérée comme emblématique de la présence de la postcolonialité dans le champ de l’art contemporain. Pourtant, les débats qu’elle a suscités ont été délaissés en France. En prêtant une attention particulière à la période comprise entre 1989 et 2014, cet ouvrage examine l’oubli très sélectif que la France a de son passé, à partir de l’analyse d’œuvres, de revues et d’expositions.

Waiting for Omar Gatlato : a survey of contemporary art from Algeria and its diaspora

This catalogue offers diverse representations of everyday life in Algeria and its diaspora through film, paintings, photography and sculpture by twenty-five contemporary artists. It includes the first English translations of key theoretical texts on Algerian contemporary art.

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