What is the residue left from setting a black puddle on fire

Art contemporain

Les textes sont publiés dans leur versions originales en anglais, ainsi que dans leur traduction en dialecte algérien et en français. Un façonnage en soufflet permet aux trois langues de cohabiter et d’être manipulées librement, rendant l’expérience de lecture plus immersive. Le livre propose ainsi d’intégrer les lecteur·ices à l’intimité des sujets traités et vient rappeler par sa forme des symboles présents dans le travail de l’autrice.

The migrant’s time : rethinking art history and diaspora

The Migrant’s Time: Rethinking Art History and Diaspora explores both the increasing emergence of the theme of migration as a dominant subject matter in art as well as the ways in which the varied mobilities of a globalized world have radically reshaped art’s conditions of production, reception, and display. The title of the volume is taken from an essay by Ranajit Guha, reprinted within, which explores the conditions of alienation and exclusion that are so inextricably linked to the experience of the migrant. In a wide-ranging selection of essays, fourteen distinguished scholars in the fields of visual studies, art history, literary studies, global studies, and art criticism explore the universality of conditions of global migration and interdependence, inviting a rethinking of existing perspectives in postcolonial, transnational, and diaspora studies, and laying the foundation for empirical and theoretical directions beyond the terms of these traditional frameworks.

Exiles, diasporas & strangers

Migration, whether freely chosen or forcibly imposed, has been a defining feature of twentieth-century modernity—and much of twentieth-century art. Exiles, Diasporas & Strangers examines life-changing journeys that transplanted artists and intellectuals from one cultural context to another, making clear the critical and creative role that migration, exile, and displacement have played in shaping the story of modern art. Whether manifested in the striking architectural innovations of Nigerian modernism in the 1920s or postmodern works by Jean-Michel Basquiat and black British filmmakers in the 1980s, the multidirectional appropriation and borrowing described in these essays give us new perspectives on twentieth-century art and modernity. Distinguishing between exile and diaspora, emigration and immigration, and “the stranger” and “the other,” the book examines the different conditions that structure the artist’s experience and aesthetic strategies. From indigenous artists and the question of authorship to the influence of émigré art historians on art history, from the aesthetics of the African diaspora to Adrian Piper’s metaphorical exile between philosophy and art, these connections and disconnections in a network of traveling cultures continue art history’s efforts to come to terms with the postcolonial turn.

Essays in migratory aesthetics : cultural practices between migration and art-making

This volume addresses the impact of human movement on the aesthetic practices that make up the fabric of culture. The essays explore the ways in which cultural activities—ranging from the habitual gestures of the body to the production of specific artworks—register the impact of migration, from the forced transportation of slaves to the New World and of Jews to the death camps to the economic migration of peoples between the West and its erstwhile colonies; from the internal and external exile of Palestinians to the free movement of cosmopolitan intellectuals. Rather than focusing exclusively on art produced by those identified as migrant subjects, this collection opens up the question of how aesthetics itself migrates, transforming not only its own practices and traditions, but also the very nature of our being in the world, as subjects producing, as well as produced by, the cultures in which we live. The transformative potential of cultures on the move is both affirmed and critiqued throughout the collection, as part of an exploration of the ways in which globalisation implicates us ever more tightly in the unequal relations of production that characterise late modernity. This collection brings academic scholars from a variety of disciplines into conversation with practising visual and verbal artists; indeed, many of the essays break down the distinction between artist and academic, suggesting a dynamic interchange between critical reflection and creativity.

Poétique de la relation

Détails
«Esthétique de la terre ? Dans la poussière famélique des Afriques ? Dans la boue des Asies inondées ? Dans les épidémies, les exploitations occultées, les mouches bombillant sur les peaux en squelette des enfants ? Dans le silence glacé des Andes ? Dans les pluies déracinant les favelas et les bidonvilles ? Dans la pierraille et la broussaille des bantoustans ? Dans les fleurs autour du cou, et les ukulélés ? Dans les baraques de fange couronnant les mines d’or ? Dans les égouttoirs des villes ? Dans le vent aborigène ravagé ? Dans les quartiers réservés ? Dans l’ivresse des consommations aveugles ? Dans l’étau ? La cabane ? La nuit sans lumignon ?
Oui. Mais esthétique du bouleversement et de l’intrusion. Trouver des équivalents de fièvre pour l’idée « environnement » (que pour ma part je nomme entour), pour l’idée « écologie », qui paraissent si oiseuses dans ces paysages de la désolation. Imaginer des forces de boucan et de doux-sirop pour l’idée de l’amour de la terre, qui est si dérisoire ou qui fonde souvent des intolérances si sectaires.»

Histoire de l’immigration algérienne en France

Les relations entre la France et l’Algérie sont souvent considérées comme  » passionnelles  » en raison, notamment, du poids des années de guerre (1954-1962). Or ce sont cent trente ans de colonisation et près de deux siècles de migrations qui ont tissé de multiples liens : avec des départs de la France vers l’Algérie d’abord, avant que les traversées dans l’autre sens se multiplient à partir des années 1900.
Aujourd’hui encore, les Algériens forment le principal groupe d’étrangers installé en France alors même que des générations de descendants d’immigrés ont acquis la nationalité française. Le droit de la nationalité, les politiques d’immigration, les imaginaires, mais aussi les sociabilités populaires ont largement été marqués par cette présence.
La prise en compte d’une situation coloniale, puis postcoloniale, permet d’expliquer les discriminations structurelles et les luttes qu’elles ont engendrées. En laissant toute sa place à une histoire sociale ouverte à la diversité des pratiques (religieuses, culturelles, professionnelles…) et des trajectoires, l’auteur restitue la diversité d’une immigration souvent réduite à quelques stéréotypes ou à sa seule histoire politique.

Rester Barabre

Sur les diasporas

« Je sens que j’ai tellement de choses à dire qu’il vaut mieux que je ne sois pas trop cultivé. Il faut que je garde une espèce de barbarie, il faut que je reste barbare. » Cet énoncé de Kateb Yacine, Louisa Yousfi l’entend comme une formule magique : à la fois mot d’ordre esthétique et fable politique, elle permet de convoquer ensemble Chester Himes, Toni Morrison, Booba, PNL et toute une cohorte ensauvagée à l’assaut de l’Empire.

La Double Absence : des illusions de l’émigrés aux souffrances de l’immigré

Sur les diasporas

L’émigration et l’immigration sont deux phénomènes aussi indissociables que le recto et le verso de la même feuille et pourtant très différents en apparence, au point qu’on croit pouvoir comprendre l’un sans connaître l’autre. Abdelmalek Sayad dévoile les contradictions inscrites dans la condition d’immigré : absent de sa famille, de son village, de son pays, et frappé d’une sorte de culpabilité inexpiable, mais tout aussi absent, du fait de l’exclusion dont il est victime, du pays d’arrivée, qui le traite comme simple force de travail. Autant de choses qui ne sont pas seulement dites dans le langage habituel de la littérature critique, mais également dans la langue que les immigrés emploient eux-mêmes pour faire part avec beaucoup d’intensité et de justesse de leur propre expérience.

L’Art de perdre

Fictions & Romans

L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l’Algérie de son enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

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