Cahier d’un retour au pays natal

Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n’est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l’audience comme la pénétrance d’une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l’Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n’est point vrai que l’oeuvre de l’homme est finie que nous n’avons rien à faire au monde que nous parasitons le monde qu’il suffit que nous nous mettions au pas du monde mais l’oeuvre de l’homme vient seulement de commencer et il reste à l’homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l’intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu’à fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite.

L’Apocalypse Arabe

POÉSIE

Réédition d’un livre majeur de la poète et peintre Etel Adnan, publié pour la première fois en 1980, dont elle avait entamé l’écriture en janvier 1975 à Beyrouth – quelques mois avant le début de la guerre civile au Liban. Évocation lyrique du parcours d’un soleil, L’Apocalypse arabe est aussi un journal de cette guerre, qu’Etel Adnan suit depuis Paris où elle fuit en juillet 1975. Au milieu des mots surgissen des signes, des glyphes, des dessins, qui sont “le signe d’un trop-plein d’émotion, un écho, une résonance d’un mot écrit ou bien une pensée non aboutie, imprononçable.”

La Terre nous est étroite et autres poèmes

Poésie

Né en 1941 à Birwa, près de Saint-Jean-d’Acre, Mahmoud Darwich est considéré comme l’un des plus grands poètes arabes contemporains. De Damas à Casablanca, sa parole déplace littéralement les foules lors de récitals qui se donnent souvent dans des stades archicombles.
Ce volume est sa première anthologie personnelle, avec de nombreux textes inédits.
Un tel parcours, dans une œuvre qui prolonge les mythes du Proche Orient ancient mais aussi les grandes odes de l’Arabie anté-islamique, révèle un poète d’exception qui sait spontanément se situer au croisement de l’expérience individuelle la plus intime et de la mémoire collective.
Mahmoud Darwich est la voix de la Palestine. Il est celui qui a forgé les chants de l’exil, celui qui a dit le temps suspendu et dessiné les rêves, les regrets, les désirs d’une identité irréductible. Il est aussi celui qui renouvelle tous les thèmes enracinés dans la langue arabe, usant de ce que l’on peut appeler une modernité harmonieuse, qui ne rompt pas avec la tradition, mais y puise juste assez d’énergie pour s’octroyer de nouveaux espaces : des espaces libres où la douleur se change en joie, et l’amour codifié en amour inspiré, sensuel, fervent.

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